Pour posséder mon propre
Piero della Francesca
(peintre, maître de la géométrie
et de la perspective)
je décide de reproduire
sa Flagellation du Christ
(de 1455 env.)
conservée à la Gallerie delle Marche
au palais ducal d'Urbino.
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La perspective
Strictement placée en fuite au centre horizontal du tableau elle respecte les règles en vigueur théorisées par Alberti et Brunelleschi
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Les lignes de force de la composition :
Elles définissent par la géométrie les dimensions du tableau,
la disposition des éléments.
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Une première géométrie obtenue par la règle et le compas
(confirmée par les écrits de Jean-Pierre Le Goff)
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Le format
La diagonale du carré rabattue à droite donne la largeur du tableau
dans la proportion de la porte d'harmonie soit racine de 2 (x 1,414) et non le nombre d'or (x1,618) comme beaucoup d'exégètes aimant l'ésotérique l'affirment.
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L'horizon perspectif
La hauteur de la ligne d'horizon est obtenue par le croisement de la médiane verticale du format entier et de la diagonale descendante du carré. |
Une géométrie harmonieuse découverte par mon étude, toujours obtenue par la règle et le compas.
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Le point de fuite
Dite monofocale centrée, la perspective albertienne fait converger, vers ce point, toutes les fuyantes architecturales.
Les autres droites du pavage, des colonnes, du plafond sont ou verticales ou horizontales. Seuls l'escalier et le toit de tuile échappent à ces orientations
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D'autres lignes se révèlent pour la composition :
Les mentons alignés des membres du groupe de droite sont à la hauteur définie par l'intersection
de la médiane verticale du format
et de la diagonale montante du carré de base. On peut constater qu'elle peut correspondre avec la hauteur sous plafond.
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Découverte par mon étude, cette géométrie est toujours obtenue par la règle et le compas, sans recourir à l'ésotérique du nombre d'or.
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Le haut des têtes
Également construite par la géométrie cette ligne est établie par l'intersection du secteur projetant la diagonale et la grande diagonale montante issue du coin gauche bas. Rabattue successivement à angle droit par les diagonales du carré, elle pose la ligne des pieds des protagonistes de gauche.
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Le pavage
Si on constate un certain rythme régulier, il est dû à la projection albertienne d'un pavage régulier (avec la confirmation que l'intervalle blanc séparant les carrés rouges est plus large, enserrant verticalement le personnage central).
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Après ce travail de compréhension
il me faut trouver une chute de bois tirée de ma grange, la tailler à des dimensions inférieures à l'original
(pour ne pas faire un faux mais une copie, la règle étant de 1/6, ou plus petit ou plus grand, je choisis un ratio proche du nombre d'or !
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pour obtenir un résultat semblable à cela, avec un encadrement débordant brut sans dorure
(l'original fait 58,4 x 81,5 cm)
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Soit une chute de contreplaqué
de 40 x 55 cm pour une surface à peindre
de 34 x 48 cm
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Ensuite il faut préparer le support
Gratter les bords pour la ressemblance (traces de clous et de fissures),
Graver l'inscription Convenerunt in unum disparue depuis mais remarquée et commentée par Passavant au XIXe.
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Enduire au gesso (moderne et acrylique) la surface destinée à la peinture
(car le bois absorbe les liquides).
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Effectuer le tracé des lignes de force de la composition; pour se repérer.
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Commencer à peindre
...
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Les grandes masses de couleurs en acrylique. |
Ensuite quelques touches de peinture à l'huile qui auront un mois pour sécher. |
Continuer à peindre
...
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Les modelés de drapés, les visages, les moulures... |
Détail |