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LES CONCEPTS QUI DIRIGENT MES CRÉATIONS

En art contemporain, le terme conceptuel renvoie à une pratique particulière :

« L'art conceptuel est défini non par les propriétés esthétiques des objets ou des œuvres,
mais seulement par le concept ou l'idée de l'art.
» (définition wikipédia)

Le sens que je donne à « concepts » ici est celui du catalogue de mes principes de réalisation :

PRINCIPE

EXPLICATION

EXEMPLE

• Faire œuvre originale

Création n'est ni copie ni répétition.
Se poser en artiste et non en faiseur.

La prolifération de copies (chinoises après avoir été canadiennes ou suédoises) ou de tableaux reproduisant des œuvres connues, envahit le marché. Je m'en démarque.
Unicité de l'œuvre

« Ne pas reproduire une de ses œuvres précédentes »
(ce qui n'a pas d'intérêt artistique pour son auteur).
Ne pas perdre la valeur ni l'énergie de la création (là où est la jouissance) : Pas de série à l'identique.

Un même sujet peut être le propos à se renouveler : les CRETE SENESI en quadrotorre

• Élaborer une vraie composition

Soit : « Ne pas reproduire la réalité » (ce qui n'a aucun intérêt en art)
Voir le nombre de tableaux reproduisant des photographies au pixel près (les revues de fournitures pour peintres du dimanche regorgent de projecteurs pour leur éviter même le travail du report et de l'esquisse).

Mes vues de Sienne sont imprenables. Créer des vues impossibles pour qu'elles soient mentalisées. Même la photographie peut se démarquer de la notion de réalité.

• Ne pas utiliser un format standard Un démarquage vis-à-vis des formats de chassis fournis par le commerce (même alimenté de formats inhabituels issus des fabricants chinois), oblige à trouver d'autres supports de taille et de matière différentes.

Quadrotorre vertical en 8 x 80 cm

Faces en 30 x 50 x 10 cm

Ne pas acheter le support

• Préférer la valeur de l'œuvre à celle du support
• Se démarquer des vendeurs d'encadrement qui augmente exagérement le prix de l'œuvre par celui des baguettes (dorées ou non).

Bois, profilé, bloc de béton cellulaire, tous trouvés dans mes réserves accumulées depuis des années.
Détourner un matériau industriel

• Une économie de moyens (pas forcément une intention écologique, devenu consensus trop à la mode et justificateur)
• Donner une seconde vie à un matériau mis au rebut (asseoir son art sur le trop de consommation de notre société).

Des profilés de faux-plafond pour mes quadrotorres.
Des blocs de maçonnerie en béton cellulaire pour
mes sculptures.

• Ne pas faire une peinture léchée.

En art, on ne récompense pas la sueur !
L'émotion provoquée chez le spectateur doit être la seule réponse à l'énergie de la création. La virtuosité ne se mesure pas en temps, l'inventivité non plus.

La pulsion pour l'exécution est aussi énergie de création (temps de réalisation d'un quadrotorre : 1 heure).
Ne pas intellectualiser (la réalisation de) son art.

Faire de la peinture avec la peinture :
• Exécuter sans esquisse préalable sur le support
• Composer au fûr et à mesure de la réalisation sans préalable bloquant la créativité.

Trop de réflexion enchaîne l'action.
Ne pas produire sur commande.

Faire de la peinture pour soi d'abord, sans autres contraintes que celles librement choisies.
• Proposer le résultat.
• Le laisser être reçu, accepté, commenté... refusé.

Mes sujets qu'ils plaisent ou non, sont de moi, avant tout.

 

 


Tout texte, image, photographie louis-garden© - Communication du 18/11/2010